Une Nouvelle Ère – Le Harley-Davidson Sportster S

Aujourd’hui, je suis allé chercher ma première Harley-Davidson de la saison. J’étais plutôt curieux de ce modèle qui, lors de sa sortie, m’avait initialement laissé un peu perplexe. Je parle bien entendue, du Harley-Davidson Sportster S.

La première fois que j’ai aperçu le modèle Sportster S sur le net, j’étais un peu sous le choc. Sur le coup, il semble vraiment différent du reste de la famille des Sportsters. Est-ce le look agressif, la gamme de couleur, le phare avant ou le nouveau moteur?

La réponse? Un peu tout ça finalement…

Avec la Sportster S devant moi, je l’ai regardé tranquillement, bien observé les détails et pris le temps de m’asseoir pour prendre le feel.

Quand on prend le temps de bien regarder et analysé le Sportster S, on se rend compte, qu’après tout, ses origines ne sont pas si loin. À vrai dire, j’ai reconnu beaucoup d’attribut de mon ancien Sportster ‘48 comme le choix du ratio des pneus avant-arrière et sa ligne générale par exemple.

Autre mention pour le look, le radiateur avant ainsi que la « belly plate » avec l’échappement placé assez haut, lui donne un aspect unique et distinctif qui rappel un peu celui de la XG750R, moto de compétition de Harley-Davidson conçue par le Flat-Track.

Harley-Davidson a opté pour des miroirs au bout des poignées, qui aide à garder sa belle ligne. Je suis certain d’ailleurs, que plusieurs adopteront le look du 48 avec des miroirs inversés, qui seront tout aussi beau et en accord avec son look.

Avec une saveur très minimaliste, un siège solo et de petites ailes, sachez qu’il y aura quand même un prix à payer … du moins lorsque la chaussée est mouillée ou sous la pluie.  J’en ai personnellement fait l’expérience et un lavage en profondeur de la bête et de mes habits ont été nécessaire. Il n’y a nulle part où vous cacher, vous en êtes avertie!

L’affichage TFT, d’une grosseur de 4 pouces, est simple et efficace avec une belle finition. Sur le guidon, on retrouve plus de bouton qu’à mon goût.  On s’y est habitue, mais c’est un peu bizarre, quand tout le reste de la moto est minimaliste.

S’il y a une chose que je changerais, personnellement, et qui m’a un peu agacé, ce sont la grosseur des poignées. J’aime le feeling des grosse poignées habituelles de Harley-Davidson et je n’ai pas compris pourquoi le guidon a été réduit pour accommoder de plus petites poignées…

Le réservoir d’essence en goutte d’eau allongé contient près de 12 litres avec des accents de bronze qui se marie bien au moteur avec la trappe d’ouverture en harmonie avec la forme du phare avant. Toutes les lumières sont maintenant DEL. La plaque, la lumière de frein et clignotant arrières sont maintenu en place par un bras latéral simple, mais esthétique qui ajoute au look.

Beaucoup d’ajouts comme les poignées chauffante, le Cruise-control, mode de conduite, « traction control » et ABS actif en font une machine encore plus intéressante.

Le moteur Révolution Max 1250T, qui m’était plus ou moins inconnu, diffère beaucoup du moteur EVO qu’on est habitué de voir depuis de nombreuses années.

On parle d’un moteur 1247cc, refroidi au liquide avec un caractère très différent de l’ancien V-Twin.  Un moteur à double arbre à came en tête et valve variable produit plus de 120hp et 127 lb de torque comparer à 60 hp et 73 lb de torque du moteur 1200 précédent.

Le moteur est noir avec des accents bronze et prend une place plus importante dans le cadre. Avec le réservoir d’essence d’origine, il sera plutôt difficile d’aller chercher le « gap » tant apprécié, entre le haut du moteur et le cadre.

Si le moteur offre, en mode route, une belle réponse et une puissance plutôt agréable, ce n’est que lorsqu’on change en mode Sport qu’on peut vraiment apprécier les capacités de ce nouveau moteur ainsi que les harmonies de l’échappement…

J’ai été très surpris de la puissance réelle du moteur Révolution Max, en plus, coupler avec une transmission de 6 vitesses, j’ai eu le sourire aux lèvres immédiatement. À vrai dire, c’est tout en changement par rapport à l’EVO. J’invite ceux qui critiqueront le look du moteur à venir l’essayer!

Il faut de la discipline pour ne pas  déroger aux codes de la route… Et j’imagine que la discipline viendra avec la pratique !

Du gros fun, c’est aussi simple que ça. Un plein d’essence apporte du bonheur est une bonne devise pour le Harley-Davidson Sportster S.

Conduite penché et commande aux pieds allongé – un rappel du V-rod sur le feel et la performance mais plus léger et maniable. Attributs qui lui valent une place de choix dans la catégorie « jouet » pour grand.

La suspension est plutôt ferme, cela dit, il est à noter que la suspension est ajustable à l’avant comme à l’arrière, ce qui est très apprécier. Je suggère toujours de faire un ajustement de la suspension de votre moto lorsqu’ajustable. Si vous ne l’avez jamais fait, vous serez surpris à quel point ça peut changer et améliorer votre expérience avec votre moto.

Ce n’est pas non plus une moto pour les « doux ». On ne roule pas la Sportster S pour la douceur et le confort. Ceux qui entreprendront de longue sorties ou voyages avec celle-ci feront partie des durs-à-cuir de la route.

Si on se surprend de ne pas en voir plus sur nos routes, je crois que l’explication serait principalement en raison d’une mauvaise association entre une Sportster et une « moto de Femme », ou à une moto d’entrée de gamme.

Harley-Davidson a prouvé que la Sportster S n’est pas simplement une moto comme les autres en présentant une moto au style époustouflant, aux performances exceptionnelles et à l’attitude Badass.

Le prix du Harley-Davidson Sportster S tourne aux alentours des 20 000$, ce qui pourrait aussi vous offrir un Street Bob 114 ou un Softail standard. Cela dit, ce sont des machines complètement différentes.

Si vous aimez rouler solo et avez un côté hors-la-loi, la Sportster S sera un valeureux compagnon!

Pas convaincu? Allez l’essayer lors d’une journée démo ou prenez rendez-vous chez votre concession pour un essai!

Jean-Sébastien Mackay
KNUCKLE / LeCarnetMoto